- Capitale : Tirana
- Superficie : 28,748 Km2
- Langue : Albanais
- Monnaie : Lek (ALL)
- PNB en milliards de dollars : 5,717 USD (2005)
- Secteur d'activité : Agriculture, industrie pétrolière et minière, électricité.
ALBANIE
Au coeur de la Méditerranée, sur l'Adriatique et la mer Ionienne, l'Albanie est en passe de devenir l'un des pays les plus intéressantes à visiter. Encore relativement peu touché par le tourisme.
Niché entre la Grèce, la Macédoine, le Kosovo et le Monténégro, l'Albanie possède des mers d'un bleu turquoise, de belles plages, de la neige au sommets des montagnes, des rivières, des lacs et des forêts. En plus de cette étourdissante nature, les Albanais sont réputés pour leur hospitalité, et les touristes sont accueillis avec générosité. L'Albanie d'aujourd'hui offre non seulement des plages et des séjours à la montagne, mais aussi le dynamisme de la vie en ville.
L'histoire et la culture albanaise sont fascinantes. Butrint, l'une des merveilles archéologiques du monde (patrimoine mondial de l'UNESCO), dans le sud de l'Albanie donne un aperçu de la civilisation méditerranéenne.
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Les Albanais descendraient vraisemblablement des Illyriens, peuple indo-européen qui s'installa dans la région de la côte dalmate à la fin de l'âge du bronze. Le nom d'Albanoï apparaît pour la première fois au IIe siècle de notre ère, dans un texte du géographe Ptolémée. Ce nom réapparaît ensuite régulièrement, à partir du Xe siècle, sous la plume des chroniqueurs byzantins.
Le territoire actuel des Albanais, colonisé par les Grecs au VIIe siècle av. J.-C., passa sous la domination de Rome au IIe siècle av. J.-C. Après la partition de l'Empire romain en 395, le territoire albanais fit partie de l'Empire romain d'Orient. Par la suite, comme le reste des Balkans, il fut envahi aux IVe-VIe siècles par les Wisigoths, les Antes, les Lombards, les Avars, et enfin par les Slaves, qui s'établirent par vagues successives à partir de 580. Province de l'Empire byzantin jusqu'au IXe siècle, le pays est ensuite envahi par les Bulgares, puis reconquis en 1018 par l'empereur Basile II. Au XIe siècle, l'Albanie excita les appétits des Normands. Le passage de la première croisade (1096) s'accompagna de grands ravages, mais trois expéditions normandes, entre 1107 et 1185, échouèrent.
En 1190, à la faveur de l'affaiblissement de l'Empire byzantin, ravagé par la quatrième croisade en 1204, se crée la principauté d'Albanie qui constitue le premier État albanais : la principauté, qui s'étend entre les fleuves Shkumbin et Drin, établit sa capitale à Krujë. Au XIIIe siècle, le roi de Sicile Charles Ier d'Anjou, frère de Saint Louis, débarque en Albanie où il proclame un éphémère royaume (1272). La domination angevine s'écroule en effet bientôt sous les attaques de l'Empire serbe d'Étienne Douchan (1331-1355), après la mort de qui le pays sombre dans l'anarchie. D'une mosaïque de petits États régis par des seigneurs albanais en conflit permanent entre eux, émergent alors deux principautés rivales : l'une à Durrës avec Charles Topia, l'autre à Shkodër (Shkodra) avec les princes Balsha.
À la fin du XVe siècle, l'Albanie est submergée par les Ottomans, en dépit d'une farouche résistance rassemblée derrière Gjergj Kastriot Skanderbeg (Georges Castriota Skanderbeg, v. 1403-1468) fils de Gjon Kastrioti (John Castriota).(…) Pendant près d'un quart de siècle, ce héros national — salué par le pape Nicolas V du nom d'«athlète du Christ» — inflige de rudes défaites aux troupes turques, sans toutefois parvenir à les chasser. Gjergj Kastrioti a été enlevé à l'âge de 10 ans par les Turcs pour qu'il devienne soldat turc comme beaucoup de jeunes garçons et les Turcs l'ont renommé Skender et le nom BEG lui est ajouté après car il a été reconnu come un stratége mais à l'âge adulte ils comprennent qu'il est albanais et non turc et il retourne en Albanie pour se combattre contre les Turcs. Après la mort de Skanderbeg l'Albanie retombe dans les déchirements féodaux, et le sultan Murat II achève de réduire cette citadelle avancée de la chrétienté.
L'histoire de l'Albanie sous l'occupation ottomane, du XVIe siècle jusqu'à 1912, est une succession de révoltes qui échouèrent toutes; les plus célèbres restent celle des Bushati à Shkodër (1796), et celle d'Ali Pacha de Tepelena (1822). Au cours des XVIe et XVIIe siècles, l'Albanie s'islamisa en grande partie, et fournit de nombreux soldats et fonctionnaires (notamment plusieurs vizirs et cinq grands vizirs) à l'Empire ottoman. Les raisons de ces conversions résidaient essentiellement dans le statut social et les intérêts économiques qui découlaient de la profession de foi en l'islam, mais résultaient aussi des jeux d'alliance entre les clans.
La guerre russo-turque de 1877-1878, conclue par le traité de San Stefano, provoque le réveil du sentiment national albanais. En effet, ce traité cède aux Puissances et à la Russie victorieuse des territoires conquis de l'Albanie : le Sud aux Grecs, le Nord aux Serbes et l'Est aux Bulgares. Face à ce démembrement, tandis que se prépare le congrès de Berlin (13 juin 1878), les représentants albanais des diverses communautés se réunissent à Prizren et décident de créer une ligue armée dans le but de défendre le pays et d'obtenir l'autonomie. Connue sous le nom de Ligue de Prizren, cette ligue fut détruite par les puissances européennes, mais elle fut une étape importante de la renaissance du sentiment national albanais.
Indépendante depuis 1912 – excepté pendant les périodes d'occupation en 1916-1920 et 1939-1944, l'Albanie acheva en 1990 une période de 46 ans de la dictature stalinienne d'Enver Hoxha et trois décennies d'isolement politique en Europe.
Ce changement a été fait sans condamner et dénoncer les crimes de la dictature. Sans rendre aux anciens propriétaires leurs biens, leurs terres et leurs maisons. Les prisonniers politiques n'ont pas été récompensés de leurs années de condamnation, etc. La transition vers une démocratie multipartite et une économie de marché s'est avérée difficile, des gouvernements faibles et parfois corrompus (tous ex-communistes) ayant dû faire face à un très fort taux de chômage (estimé à 40 % après la crise économique de 1989-1992), un chaos consécutif à l'effondrement frauduleux d'un système national d'investissement (mars 1997), une grande insécurité, et d'importants mouvements d'émigration (surtout vers la Grèce et l'Italie) puis d'immigration suite au conflit du Kosovo voisin, en 1998-1999.
Il faut bien séparer les questions. L'émigration politique commença en 1944, à destination de l'Europe et des USA, pour s'achever en 1991. C'était une émigration politique au sens où en Albanie régnait la terreur totale et les gens s'enfuyaient pour sauver leur vie jusqu'à faire risquer la déportation ou le travail forcé à leur famille restée en Albanie. S'en suivit une émigration économique qui a perduré jusqu'à nos jours.
POLITIQUE
Le chef de l'État est le président de la République, qui est élu pour 5 ans au suffrage indirect par l'assemblée populaire, la Kuvendi Popullor. Il nomme le Premier ministre et le gouvernement (17 ministres et 9 secrétaires d'État), qui est finalement soumis à l'approbation de la Kuvendi.
L'Albanie est découpée en 36 districts (Rrethe), regroupés en préfectures (qark) qui sont au nombre de 12. La capitale Tirana a un statut spécial.
Chaque district dispose d'un gouverneur local, choisi par le conseil de district dont les membres sont élus au scrutin proprotionnel.
Les maires des villes sont élus au suffrage direct, mais les conseils municipaux le sont à la proportionnelle.
Les préfets sont nommés par le suffrage direct, mais les conseils municipaux le sont à la proportionnelle. Ils sont nommés par le conseil des ministres.
GEOGRAPHIE
C'est un pays montagneux (70 %), dont le point culminant s'élève à 2753 m (mont Korab). Le reste est constitué de plaines alluviales, dont le terrain est plutôt de piètre qualité pour l'agriculture, alternativement inondé ou desséché. Les terres les plus fertiles sont situées dans le district des lacs (lac d'Ohrid, Grand Prespa et Petit Prespa) et sur certains plateaux intermédiaires entre la plaine et la montagne.
La plus grande rivière albanaise est la Drini. Longue de 282 km, elle est une des seules à connaître un débit relativement stable tout au long de l'année. Les autres cours d'eau sont généralement presque secs durant l'été, même les rivières Semani et Vjosa, qui ont pourtant une longueur de plus de 160 km.
Les frontières du pays sont artificielles, elles ont été déterminées par des accords politiques au début du XXe siècle.
Le climat y est méditerranéen dans les régions littorales (moyenne hivernale de 7°), et devient plus continental dans le relief. Les précipitations sont assez élevées (1 000 à 1 500 mm annuels), le flux d'air humide rencontrant la masse d'air continentale plus froide, surtout pendant l'hiver, qui est la saison pluvieuse.
ECONOMIE
Le pays est sortie malade de l'héritage communiste. L'isolement a eu des conséquences importantes sur l'économie.
Malgré des ressources naturelles importantes, l'Albanie est actuellement un pays en voie de développement. Son histoire a été profondément marquée par les quarante cinq années du régime autoritaire et autarcique mise en place par Enver Hoxha qui s'est maintenu jusqu'en 1991.
Sa production énergétique est la production la plus propre d'Europe. En effet, 98 % de cette production vient des hydrocentrales situées sur le fleuve Drin au nord du pays. Malgré une consommation moyenne par habitant très basse (l'une des plus faible en Europe), l'Albanie a des problèmes d'approvisionnement car les 3 hydrocentrales situées sur le Drin ne sont plus aptes à couvrir les besoins électrique de l'Albanie qui n'a pour l'instant d'autre alternative que l'importation ou la restriction.
Le pays reçoit reçoit des aides financières de l'étranger, notamment de la Grèce et de l'Italie qui sont ses principaux partenaires économiques mais en reçoit davantage de la Commission européenne. La fuite des élites albanaises est un processus social et économique qui pénalise la recherche. Cependant pour enrayer cet exode et encourager les émigrés au retour, l'Albanie doit définir une politique scientifique et éducative claire, étroitement liée à une politique industrielle à long terme avec l'aide des programmes européens développés à cet effet (ACE, PHARE, TEMPUS ou EAST).
Les exportations sont faibles (environ 1,8 milliard de dollars US en 2005, surtout des produits agricoles), et les travailleurs émigrés sont les principaux pourvoyeurs de devises. Les importations sont principalement les équipements mécaniques, les produits manufacturés, les denrées alimentaires, les textiles et les produits chimiques (environ 2,1 milliards de dollars US en 2005).
DIVERS
Langue officielle : albanais
Capitale : Tirana
Population 3 584 808 habitants (en 2004). 0-14 ans: 29,53 %; 15-64 ans: 63,48 %; + 65 ans: 6,99 %
Âge moyen (en années) : 26,5
Superficie : 28 748 km²
Densité : 124,61 h/km²
Frontières terrestres : 720 km (Serbie-et-Monténégro 287 km Grèce 282 km; Macédoine 151 km)
Littoral : 362 km
Extrémités d'altitude : 0 > + 2 753 m
Espérance de vie des hommes : 69 ans (en 2001)
Espérance de vie des femmes ;: 75 ans (en 2001)
Taux de croissance de la population : 0,88 % (en 2001)
Taux de natalité : 15,08 pour 1000 (en 2003)
Taux de mortalité : 5,02 pour 1000 (en 2003)
Taux de mortalité infantile : 22,31 pour 1000 (en 2003)
Taux de fécondité : 2,3 enfants/femme (en 2001)
Taux de migration : -3,69 ‰ (en 2001)
Indépendance : 28 novembre 1912
Lignes de téléphone : 255 000 (en 2003)
Téléphones portables : 1,1M (en 2003)
Postes de radio : 810 000 (en 1997)
Postes de télévision : 405 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 30 000 personnes (en 2003)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 7 (en 2000)
Routes : 18 000 km (dont 5 400 km goudronnés) (en 1998)
Voies ferrées : 447 km (en 2001)
Voies navigables : 43 km (en 1990)
Nombre d'aéroports : 11 (dont 3 avec des pistes goudronnées (en 2000).
L'Albanie (Shqipëri, pays de l'aigle) est une république de l'ouest de la péninsule des Balkans au sud-est de l'
Europe, avec une ouverture sur la mer Adriatique et sur la mer Ionienne. Le pays a une frontière au nord avec le Monténégro, au nord-est avec la
Serbie, à l'est avec l'ancienne République yougoslave de Macédoine et au sud avec la
Grèce.
Tirana en est la capitale, avec 300 000 habitants ; les autres villes principales du pays sont Durrës, Elbasan et Shkodër, chacune avec 100 000 habitants, Vlora (90 000) et Korçë (80 000), Berat (70 000).
Constituée en tant qu'État à l'issue des guerres balkaniques, en 1913, l'Albanie demeure un pays mal connu, du fait de son isolement politique durant la seconde moitié du XXe siècle.